Meurtre à L.A
A part les gyrophares des voitures de police stationnées
devant une maison et quelques curieux qui observaient à distance tout
semblait normal pendant cette nuit à Beverly Hills. Au bout de la rue, Un
policier écarta une barrière pour laisser passer une voiture. La voiture roula
et s’arrêta devant de la maison. Le conducteur de la voiture sorti et s’avança
vers la bande jaune « crime scene »
« do not cross ». Pendant qu’il
se déplaçait entre les policiers en tenue et d’autres en civil, certains le
regardaient silencieusement et Quelques-uns le
saluèrent. Un autre homme vint à sa rencontre.
-Lieutenant. Dit l’autre homme, en se mettant au
garde-à-vous.
-Qu’est-ce qu’on a ?
-La propriétaire des lieux a été tuée ainsi que sa domestique,
il pourrait s’agir d’un cambriolage qui a mal tourné, la chambre est complètement
retournée.
-Une idée de comment il est entré ?
-La porte du jardin, elle n’était pas fermée, c’est peut-être
par là qu’il est entré et ressorti, il n’y a pas eu effraction, mais il n’y a
aucune empreinte sur la porte. A l’intérieur
aussi il n’y a aucune empreinte et trois coup de feu ont été tiré mais aucune
douille n’a été retrouvé.
-Aucune empreinte, aucune douille… notre gars portait des
gants et il a ramassé les douilles. On a des témoins ?
-Oui, un seul pour le moment, c’est lui qui a appelé le
central. C’est le voisin là-bas, dit-il en montrant la maison d’en face. Il a
dit avoir entendu deux détonations et vu deux flash. Mais il n’a vu personne
entrer ou ressortir. Il a laissé son numéro de portable, je lui ai dit que vous
allez surement vouloir lui parler.
-Bien.
Ils avaient fait le tour de la maison et étaient devant la
porte qui donnait sur le jardin. Le lieutenant jeta un coup d’œil rapide sur le
jardin et sur l’extérieur de la porte puis tous deux entrèrent dans la maison.
A l’intérieur, tout avait l’air normal, sauf les escaliers. Une longue trainée
de sang terminait sa course sur la première marche et elle commençait au beau
milieu des escaliers. Une femme y était allongée, la tête vers le bas couchée
sur la face, elle avait un impact de balle dans le dos. Pas loin d’elle sur
le mur, il y avait aussi un impact dans le mur et une petite tache de sang.
Le lieutenant resta un moment au pied des escaliers et
observa la trainée de sang, puis il monta jusqu’au niveau de la victime,
ensuite il l’examina des yeux. Il monta encore et s’arrêta à l’étage, il
regarda la tache de sang et l’impact de balle sur le mur puis il s’adressa à l’homme
avec lui
-C’est de cet endroit qu’il lui a tiré dessus. Elle l’avait
surement vu et s’enfuyait quand il a fait feu. Allons voir la chambre.
La chambre avait été complètement retournée, plein d’objets étaient
au sol, les moins solides étaient abimées. Tableaux et photos encadrées avaient
tous été retirée du mur. Un pavé en verre brisé qui servait de boite à bijoux
contenait encore quelques bijoux et une grosse gourmette en or. Le lit était
presqu’intact, les tiroirs ne semblaient pas avoir été ouvert et un sac à main
était au chevet du lit, tout près du propriétaire, elle était couchée sur le
dos, les mains au niveau des oreilles et les doigts légèrement repliés. On
aurait dit qu’elle s’éveillait car elle avait l’air de s’étirer. Elle avait
deux impact de balle dans la poitrine. Après l’avoir examiné de plus près, le
lieutenant ouvrit les tiroirs et y trouva un SIG chargé. Il montra le sac et demanda :
-Vous l’avez ouvert ?
-Non.
Le lieutenant ouvrit le sac et y trouva la somme de $7.900. Il
se retourna vers l’autre et lui lança :
-Vous pensez toujours que c’est un cambriolage qui a mal tourné ?
Il se leva et se dirigea à la fenêtre, il pouvait voir le
toit-terrasse de la maison d’en face, celle du voisin qui a entendu les coups de
feu. En regardant attentivement il aperçut quelqu’un se déplacer sur la
terrasse.
- Vous pensez qu’il ne sera pas content d’être dérangé si tardivement ?
-Il voulait aider ! il est resté pendant longtemps,
puis je lui ai dit que si nous avons à nouveau besoin de lui on le contactera.
C’est peut-être lui qui se tient là-bas ! si vous voulez je vais essayer
de l’appeler.
-D’accord faites-le.
Il composa le numéro et tendit le portable au lieutenant.
-Allo ! Bonjour Mr Brown, je suis le lieutenant Dillan Mc
Norris de la brigade criminel. Je me trouve actuellement chez madame Cochrane…
-Vous voulez que je vous parle de ce qui s’est passé ?
-Oui c’est ça.
-Alors venez !
-La tout de suite ?
-Oui oui, maintenant.
-Ok j’arrive.
Ils sortirent et se rendirent dans la maison d’en face. Un
homme âgé ouvrit et les conduisit en haut sur la terrasse. Les deux policiers trouvèrent
Mr Brown sur sa terrasse, un homme sortant de la cinquantaine. Il s’adressa à
eux.
-Ah vous êtes là. Asseyez-vous.
-je suis le lieutenant Mc Norris et voici le sergent David Phelps.
-Enchantée, lui je l’ai déjà vu. En parlant du sergent Phelps.
-Vous connaissez Mme Cochrane depuis longtemps ?
-Oui, depuis un bon bout de temps, plusieurs années.
-Bien, à votre avis, était-elle le genre de personne à se
faire des ennemies ?
-Non, pas du tout, le contraire même, elle était toujours
aimable.
-Racontez moi s’il vous plait ce que vous avez vu.
-J’etais accoudé à cet endroit et je regardais là-bas, il n’y
avait rien à voir, j’étais juste en train de penser et j’ai vu un flash, celui d’un
coup de feu à travers une fenêtre chez Mme Cochrane et un second. C’est au
second flash que j’ai entendu un coup de feu et un peu après j’ai entendu un
autre coup, mais je n’ai pas vu de flash et il m’a semblé que le dernier
coup était plus faible. J’ai regardé et écouté plus attentivement mais je n’ai
rien vu d’autre, ni rien entendu.
-Je peux me tenir là-bas ?
-Oui allez y
Il se leva et alla à l’endroit qu’avait indiqué Mr Brown. Il
observa pendant un moment et remercia ensuite Mr Brown et ils partirent.
De retour dans la maison de Mme Cochrane, les hommes étaient
déjà en train de déplacer les corps quand une voix féminine appela
tristement : « Maman, maman ». Soudain une jeune femme fit éruption
dans la maison et se dirigea à toute allure vers les escaliers et poussa un
cris d’horreur en voyant la trainée de sang et le corps couvert d’un drap que
des hommes s’apprêtait à sortir. Le lieutenant Mc Norris se précipita vers
elle.
-Mlle, calmez-vous, ne restez pas ici, venez avec moi
dehors, je suis charge de l’enquête. Je m’appelle Mc Norris.
-Pourquoi maman… dit-elle en pleurant.
Le lieutenant la conduisit dans le jardin et essaya de la
calmer. Après quoi :
-Mlle…
-Liza, Liza Spencer.
-Spencer ? demanda-t-il
-Oui spencer. C’est ainsi que s’appelait mon père, il est décédé
et ma mère s’est remarié. C’est pourquoi le nom est différent. Maintenant maman
aussi… et sa voix se brisa.
-c’est vraiment triste, désole. Liza, je vais coincer celui
qui a fait ça, et toute aide pourra être utile, savez-vous si quelqu’un aurait
pu en vouloir à votre maman ?
-Non, non personne. Maman a toujours été bonne avec tout le
monde je ne sais pas
-On pense à un cambriolage, mais il se peut que ça soit un
assassinat. Sur ces mots le visage de la jeune assombri davantage.
-Mais… un assassinat ?
-N’a-t-elle pas eu de dispute avec quelqu’un ? un ami
ou une autre personne, ou avait-elle un problème d’argent avec une
personne ?
-Mon beau père peut-être ! ils se sont disputés il y a plusieurs
semaines, elle m’en avait parlé mais ce n’était rien de grave. Et puis ils s’étaient
déjà disputés tous deux par le passé.
-Votre beau-père où est-il ? Et pourquoi ne vivaient-ils
pas ensemble ?
-Il y a plusieurs mois il se sont disputés et elle revenu
ici le laissant à Santa Monica.
-Vous pensez qu’il aurait pu lui vouloir du mal ?
-Je ne sais pas, je ne pense pas !
- Merci Liza. –S’il vous plait-, s’adressant à une flic en
tenu. – Occupez d’elle-
Il s’éloigna d’elles et retourna dans la maison. En se dirigeant
vers les escaliers le lieutenant, regardait - d’en bas- l’emplacement d’où il
pensait que le tireur avait fait feu sur la femme de ménage. Il remarqua en
dessous des escaliers trois pots de fleur. Il s’arrêta net et se détourna des
escaliers tout ayant le regard sur les pots de fleur. « Et s’il n’avait pas réussi à retrouver cette
douille ? » « Si elle était tombée à ses pieds… et elle
avait atterrit ici, et bondit dans une direction » se dit-il en
lui-même en imaginant le parcours de la douille. Il s’avança vers les pots de
fleur en espérant trouver la douille entre les pots. Mais, Le lieutenant Mc
Norris fut lui-même surpris par sa trouvaille, il abandonna rapidement l’idée
de trouver la douille autour des pots de fleurs. A l’intérieur de l’un des pots,
la couleur Or de la douille était un contraste flagrant, « mais comment
est-ce qu’ils ont loupé ça ! » s’exclama-t-il à haute voix. Il
demanda à un homme qui rangeait des équipements d’apporter l’appareil photo.
Lhomme vint et fit des photos de la douille dans le pot. Le lieutenant ramassa
la douille et Phelps arriva :
-Lieutenant ! Vous avez trouvé quelque chose ?
-Oui, une douille. 9mm, elle provient d’un Glock. Allons à
la chambre de Mme Cochrane.
A l’entrée de la chambre le lieutenant referme la porte
ensuite il l’ouvre et dit :
-Le type ouvre la porte sans bruit, donc Mme Cochrane
n’entend presque rien. Quand il rentre, elle se réveille et se redresse sur le
lit, à ce moment, il lui tire une balle dans la poitrine, elle s’allonge sur le
dos, il avance d’un ou deux pas et il lui tire encore dans la poitrine, ensuite
il se tourne vers la table, il renverse tout, il détache les tableaux, et il
entend quelqu’un arriver, la servante. Il se dirige vers la porte et il tombe
sur la servante, elle panique et prend la fuite. Il sort et la poursuit jusqu’à
ce qu’elle arrive aux escaliers et il l’abat. Il ne retrouve pas la douille en
bas car il n’y pas de lumière. Il n’a pas non plus allumé la lumière dans la
chambre sinon Mr Brown l’aurait remarqué. Donc il reste dans le noir et continue
de saccager la chambre pour faire croire à un cambriolage. Maintenant reste à savoir comment il est
ressorti. S’il était passé par devant, Mr Brown l’aurait vu ! il est forcément
passé par derrière. Soit c’est tueur à gage engagé par un membre de l’entourage
de Mme Cochrane, soit le tueur lui-même est un membre de son entourage. Va
falloir creuser dans la vie de Mme Cochrane.
-C’est surement ce qui s’est passé, en plus je pense que le
tueur devait avoir les clés et connaitre suffisamment la maison pour se repérer
dans une si grande maison. Vous pensez qu’il faudra interroger tout son
entourage ?
-Evidement à commencer par le mari.
À suivre...
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